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Twitter : Elon Musk veut faire payer pour la « pastille bleue »







2 Novembre 2022

Ce qui a commencé, semble-t-il, par une blague et qui a failli se terminer par un procès a eu lieu sans trop d’encombres : Elon Musk a racheté Twitter pour 44 milliards de dollars. Et l’homme le plus riche du monde n’a pas tardé à tout changer, à commencer par le plus hauts cadres dirigeants de l’entreprise, limogés. Désormais, c’est au niveau des utilisateurs que ça se passe.


La certification simplement en payant ?

Twitter : Elon Musk veut faire payer pour la « pastille bleue »
Elon Musk a toujours déclaré vouloir rendre sa liberté à Twitter, et rendre la parole et le pouvoir au peuple. Mais sa première annonce semble aller complètement dans le sens opposé : la certification d’un compte, la fameuse « pastille bleue », deviendra payante. Originellement, elle était la garantie d’un compte détenu par une vraie personne ou une vraie institution, ce qui attribuait plus de valeur à ses propos (mais n’empêchait pas la diffusion de fausses informations).

Dans un tweet publié le 1er novembre 2022, le milliardaire sud-africain annonce que la certification sera soumise tout simplement au paiement d’un abonnement. Initialement prévu pour avoir un prix de 20 dollars par mois, il sera de 8 dollars. Outre la pastille, une « priorité » dans les commentaires ou encore la possibilité de poster des vidéos plus longues sera proposée, tout comme une réduction de la quantité de publicité affichée.

Vers une inégalité financière entre les profils Twitter ?

Si Elon Musk espère ainsi obtenir un flux financier suffisant pour faire de Twitter une entreprise rentable, cette proposition est vivement critiquée depuis son annonce. L’inquiétude est qu’elle permette la diffusion plus rapide et importante de fausses informations, les comptes ainsi certifiés pouvant alors dire n’importe quoi et risquant d’être encore plus suivis.

Inversement, et alors que le milliardaire voulait rendre la parole au peuple, seuls les plus riches paieront cet abonnement. Les dépenses des ménages, au contraire, sont à la baisse sur fond d’inflation et de risque de récession : les plus pauvres ne pourront pas se permettre cet abonnement supplémentaire, et seront de fait invisibilisés par le réseau social.